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Les exoplanètes - par Pauline 4D
Définition: Une exoplanète ou planète extrasolaire, est une planète située en dehors du système solaire .
L'existence de planètes situées en dehors du systèmes solaire est évoquée dès le XVIe siècle, mais ce n'est qu'au cours du XIXe siècle que les exoplanètes deviennent l'objet de recherches scientifiques. Beaucoup d'astronomes supposent qu'elles peuvent exister, mais aucun moyen technique d'observation ne permet de prouver leur existence. La distance mais aussi le manque de luminosité de ces objets célestes si petits par rapport aux étoiles autour desquelles ils orbitent, rendaient leur détection impossible à cette époque. Ce n'est que dans les années 1990 que les premières exoplanètes sont détectées, de manière indirecte, puis, depuis 2008, de manière directe.
Au printemps 2015, on recense 1 120 étoiles avec planètes, 463 systèmes multiples, 450 géantes gazeuses, 1 061 Jupiters chauds, 206 super-Terres et 92 planètes de format terrestre
Kepler: Kepler est un télescope spatial développé par l'agence spatiale américaine, la NASA, pour détecter des exoplanètes dans notre galaxie, la Voie lactée et lancé en 2009. Il a été nommé en l'honneur de l'astronome allemand du XVIIe siècle Johannes Kepler. Ce satellite, qui pèse un peu plus d'une tonne, utilise la méthode des transits en observant les étoiles à l'aide de son télescope de 0,98 mètre de diamètre. Celui-ci est équipé d'un détecteur de 95 millions de pixels qui lui permet de mesurer la luminosité d'une étoile avec une précision photométrique de 20 ppm pour une étoile de magnitude apparente de 12.
Kepler a pour objectif de détecter des planètes de type terrestre en observant en permanence la luminosité de 145 000 étoiles situées dans une région fixe de la Voie lactée de 115 degrés carrés. En juillet 2013 Kepler avait détecté 134 planètes confirmées par d'autres observations gravitant autour de 76 étoiles ainsi que plusieurs milliers non confirmées.
Depuis fin mai 2013, à la suite d'une panne, il a été mis dans un mode de fonctionnement dégradé. Ce mode ne permet pas l'obtention de nouvelles données scientifiques, mais le conserve dans une position dans laquelle les contacts depuis le sol sont possibles.
Un exemple d'exoplanète : Kepler-452b
C'est une vue d’artiste. Kepler-452b est beaucoup trop loin de la Terre pour être photographiée
(La vue d’artiste est donc un dessin réalisé à partir des caractéristiques relevées par Kepler et des déductions et suppositions faites par les chercheurs)
Selon la NASA, il y aurait 50 % de chances qu’elle soit rocheuse comme la Terre. Mais Kepler n’est pas en mesure de déterminer la masse de l’exoplanète. Les scientifiques pensent toutefois qu’elle pourrait être de cinq fois celle de la Terre. Si elle s’avérait rocheuse, une planète de cette taille et de cette masse présenterait très certainement une activité volcanique à sa surface.
L’identification de la masse donnerait aussi des indications sur la présence ou non d’une atmosphère.
On parle de « zone d’habitabilité » pour désigner la région autour d’une étoile où des planètes peuvent abriter de l’eau liquide, élément indispensable au développement de la vie.
Mercure est par exemple située bien trop près du Soleil pour que l’eau y existe sous quelque forme que ce soit ; au-delà de Mars, on est en revanche trop éloigné du Soleil et l’eau ne peut exister que sous forme de glace.
Kepler-452b est située à 1 400 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Cygne.Une année-lumière équivaut à la distance parcourue par la lumière en une année, soit environ 9 461 milliards de kilomètres (sachant que la lumière se déplace à environ 300 000 kilomètres par seconde).
Kepler-452b est donc à plus de 13 millions de milliards de kilomètres de la Terre.
La sonde New Horizons – celle qui vient de photographier Pluton, la plus lointaine des planètes du système solaire – détient le record de vitesse au lancement à près de 60 000 km/h. En imaginant qu’un vaisseau spatial transportant des humains voyage aussi rapidement, il faudrait qu’ils passent un temps de l’ordre de 25 millions d’années pour atteindre Kepler-452b. Un très long voyage.
A supposer qu’il y ait de la vie sur cette planète, que cette vie ait une forme d’intelligence, et qu’elle utilise des technologies comparables aux nôtres, il faudrait mille quatre cents ans à un message lumineux pour atteindre la planète. Et autant pour recevoir la réponse. Armons-nous donc de deux mille huit cents ans depatience.